Au sommaire
1) Comment un planeur décolle-t-il ?2) Comment un planeur tient-il en l'air ?
3) Comment trouve-t-on les courants aériens ascendants ?
Le vol à voile permet de voler sans autre moteur que celui des courants aériens ascendants.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un planeur n’a pas besoin de vent pour tenir en l’air.
Un planeur est un avion sans moteur mais avec des ailes deux fois plus longues, ce qui lui donne de meilleures capacités au vol plané.
Ainsi, un vol de planeur peut durer plusieurs heures ; des vols « voyages » de 50 à 500 km sont courants en vol à voile.
Comment un planeur décolle-t-il ?
Deux méthodes sont couramment utilisées à travers le monde.
1- la première, qui est la plus populaire, consiste à remorquer le planeur avec un avion à moteur jusqu’à une altitude de l’ordre de 500m ; à cette altitude le planeur largue le câble de remorquage et poursuit son vol plané
2- la seconde méthode consiste à utiliser un treuil au sol qui permet d’emmener le planeur jusqu’à une altitude d’environ 400-500m. Une grosse bobine asservie par un puissant moteur (V8) enroule un cable accroché au planeur qui s’envole comme un cerf-volant.
Il existe même une troisième méthode, moins populaire celle-là, qui consiste à utiliser un motoplaneur. C’est-à-dire un planeur équipé d’un petit moteur (parfois rétractable) juste assez puissant pour permettre le décollage mais sans plus.
Comment un planeur tient-il en l’air ?
Un planeur descend toujours lentement vers le sol (taux de descente fixe). Il lui suffit de trouver des courants aériens ascendants et de rester à l’intérieur : si la force ascensionnelle de ces courants est plus forte que le taux de descente du planeur, ce dernier gagnera de l’altitude.
Ainsi en « sautant » d’un courant ascendant à l’autre il est possible de rester en l’air pendant des heures et de parcourir de longues distances.
Comment trouve-t-on les courants aériens ascendants ?
Grâce à un variomètre. Cet instrument indique au pilote si le planeur monte ou descend par rapport à la masse d’air autour de lui.
De part leur sensibilité, les variomètres peuvent lire la moindre variation ascendante ou descendante du planeur.
Il existe 3 types de courants ascendants : les thermiques, les dynamiques et l’onde.
Biplaces ou monoplaces, les planeurs sont entièrement réalisés en matière plastique (fibre de verre, carbone etc…).
Toutes les surfaces sont recouvertes d’une couche de gelcoat blanc qui assure un haut degré de finition.
En effet, la moindre aspérité risque de détériorer l’aérodynamisme du planeur et de ce fait ces performances en vol. C’est pourquoi le traitement des surfaces est l’objet d’un soin méticuleux de la part des vélivoles : le planeur est ainsi houssé quand il reste au sol.
En terme de performances, la qualité principale d’un planeur est sa finesse (donnée qui s’exprime en un chiffre) : la finesse est le quotient de la distance parcourue par rapport à la hauteur perdue.
Par exemple, un avion de ligne, moteurs coupés, plane entre 15 et 25 de finesse selon les modèles, c’est à dire qu’il peut parcourir 15 à 25 kilomètres à une altitude de départ de 1 000 mètres.
Les meilleurs planeurs ont une finesse maximale de 60 !
Tous les planeurs modernes ont aujourd’hui une finesse autour des 40 points contre 25 avant-guerre. Ces progrès passent à la fois par l’augmentation de l’envergure des planeurs (jusqu’à 26.40m, supérieure au Boeing 737) et de l’allongement (profondeur moyenne de l’aile sur la longueur).
Concrètement, l’aile doit être longue, étroite et mince pour que le planeur soit performant.