Au sommaire
1) Le métier d'orpailleur : l'exploitation artisanale de l'or2) Historique et origine de l'orpaillage
3) Avantages et inconvénients de l'orpaillage
4) Matériels d'exploitation de l'orpaillage
5) Les lieux où se pratique encore l'orpaillage
L’or est un métal précieux très prisé dans la confection des joyaux et des bijoux. Elle se trouve en très faible quantité sous la terre et dans les cours d’eau et exige des techniques bien élaborées pour son exploitation.
Le métier d’orpailleur : l’exploitation artisanale de l’or
Ainsi, pour une exploitation artisanale, c’est l’orpailleur qui a pour tâche de rechercher l’or dans les rivières. L’or exploité dans les rivières et sous terre n’est pur qu’à 90 ou 95% puisqu’elle est mélangée à d’autres métaux tels que l’argent et le cuivre.
C’est sa couleur jaune si caractéristique qui le rend tout de suite reconnaissable.
Historique et origine de l’orpaillage
La technique utilisée dans la recherche des pépites d’or s’appelle l’orpaillage. C’est une technique qui remonte à des centaines d’années.
En France, la recherche de l’or a débuté avec les Gaulois et les Romains dans la région des Pyrénéens.
De l’autre côté de l’Atlantique, on se souvient encore de la ferveur la ruée vers l’or qui conquit toute la Californie dès 1848.
C’est par millions que les travailleurs sont arrivés à la recherche de l’or dans les rivières qui serpentaient la région.
C’est en 1814, en France, qu’on a observé un déclin de la profession de l’orpaillage dû à la rareté de l’or dans les régions où s’effectuait son exploitation.
Les rivières avaient été si surexploitées qu’elles ne pouvaient plus fournir le même rendement. Et comme le travail d’un orpailleur s’effectue dans les conditions difficiles, le retour sur investissement et le temps mis dans sa recherche ne donnaient plus les résultats escomptés.
Mais depuis quelques années, l’or (qui reste une valeur refuge tant sa rareté en fait une chose recherché) réattire les orpailleurs (amateurs) notamment dans les rivières aurifères en Normandie et dans les Pyrénées.
Avantages et inconvénients de l’orpaillage
Dans certaines régions, les orpailleurs arrivent encore à faire des bénéfices mensuellement, ce qui leur permet de poursuivre leur profession.
Grâce aux pépites récoltées après une journée où une période donnée, l’orpailleur est assuré de les revendre.
L’or est une pierre précieuse très sollicitée dans les marchés qui trouvera toujours une clientèle.
En effet, c’est avec ces pépites d’or que l’on confectionne les bijoux et les pendentifs commercialisés dans les plus grands magasins de bijouterie.
Comme les prix des bijoux sont en nette augmentation depuis plusieurs années déjà, l’orpailleur est assuré de la pérennité du marché face à une demande croissante.
Cependant, l’orpailleur est confronté à d’énormes difficultés qui ont contribué au déclin de la profession dans plusieurs régions à travers le globe :
• il est exposé au mercure dont l’inhalation provoque de graves conséquences au niveau des muscles et du système nerveux
• compte tenu de la position courbée qu’il adopte pendant son travail, l’orpailleur est soumis à une dégradation de ses reins
• trouver des pépites demande du temps et certains mettent des semaines entières avant de trouver quelques grammes, ce qui contribue à décourager une grande partie de nouveaux orpailleurs qui souhaitent s’exercer dans ce métier
Matériels d’exploitation de l’orpaillage
Pour pouvoir séparer l’or natif des alluvions, on emploie un principe physique simple : la gravité.
L’orpaillage industriel et artisanal utilise des matériels pour retenir l’or dont les plus connus sont :
• la rampe de lavage : encore appelée sluice, elle est conçue généralement en bois ou en métal recouvert d’un tapis spécial qui va retenir l’or au moment de faire écouler l’eau
• la drague aspirante : encore appelé succion dredge emploie une pompe pour aspirer les alluvions contenues dans la rivière. Ces alluvions seront par la suite déversées dans une rampe de lavage
Les lieux où se pratique encore l’orpaillage
De nos jours, on ne parle plus de ruée vers l’or parce que la profession ne génère plus autant de bénéfice qu’auparavant.
Mais la profession d’orpailleur a repris un souffle nouveau grâce aux nouveaux procédés de recherche. Ce qui permet de rechercher l’or sur une grande surface pendant une durée moins longue.
On note donc une activité intense de la recherche de l’or dans les aurifères de Normandie, de Pyrénées, des Alpes et de l’est de la France.
De même en Guyane et dans certains départements d’outre-mer (DOM) français, on trouve encore de nombreux orpailleurs qui exercent cette profession.
Les petits exploitants en France utilisent de petites dragues suceuses couplées à une motopompe pour chercher les pépites d’or.
Cependant, il faut noter que l’exploitation de l’or est très réglementée compte tenu de la réglementation sur l’environnement que tout orpailleur est tenu de respecter.
Dans plusieurs pays africains et au Brésil, les orpailleurs sont nombreux, mais les conditions de travail sont exécrables. La plupart sont organisés en association et les pépites d’or exploitées au cours d’une journée sont revendues directement chez les marchands d’or.
Mais il n’existe pas une réglementation fiable pour l’organisation de ce secteur d’activité dans ces pays.