Au sommaire
1) Histoire et origine du shintaïdo2) Qu'est-ce que le shintaïdo ?
3) Les principaux principes du shintaïdo
4) Les équipements
Le shintaïdo est un art martial qui se pratique généralement à mains nues ou avec un bâton.
Histoire et origine du shintaïdo
Le shintaïdo est né au Japon dans les années 60. Son créateur, Aoki Hiroyuki est un homme passionné par les arts martiaux et qui voulait embrasser une carrière artistique. Pour fortifier son corps, il rejoint le club de karaté de son université où il découvre qu’il est très doué dans cette discipline.
En même temps, Aoki Hiroyuki ne trouve pas une entière satisfaction en pratiquant le karaté. Amoureux d‘un idéal de liberté, de paix et de beauté, il recherche une nouvelle discipline qui tout en restant dans le domaine des arts martiaux, soit en harmonie avec notre époque.
Avec un groupe de sportifs de haut niveau, il se plonge dans un travail de recherche approfondi, en réalisant des entrainements intensifs et en expérimentant de multiples techniques de méditation.
Parallèlement, le groupe se lance dans l’étude des arts traditionnels en s’inspirant des œuvres des artistes contemporains.
Après une intense période de recherches, Aoki Hiroyuki a pu fonder vers la fin des années 60 sa propre école qui fut baptisée « Sogo-budo renmei » d’abord, pour devenir shintaïdo plus tard.
Qu’est-ce que le shintaïdo ?
Le shintaïdo est une discipline physique non violente qui s’inspire des arts martiaux chinois et japonais, des méthodes traditionnelles de la médecine chinoise et des pratiques bouddhistes.
C’est un ensemble de mouvements qui permet d’utiliser son corps pour s’exprimer et se communiquer.
Jusqu’ici, on ne peut pas encore classer le shintaïdo dans une catégorie précise. On peut l’aborder comme une activité martiale ou comme une forme d’expression artistique, un moyen de découverte et de transformation de soi ou encore une pratique de santé.
Autrement dit, c’est une discipline aux multiples facettes.
Le shintaïdo se pratique essentiellement à mains nues, mais il existe 2 variantes : le Shintaïdo Bojutsu que l’on pratique avec des bâtons et le Shintaïdo Kenjutsu qui nécessite l’utilisation d’un sabre en bois.
Les principaux principes du shintaïdo
Le shintaïdo vise en premier lieu le relâchement du corps et de l’esprit qui devient fluide et détendu. On essaie d’imiter la souplesse de la méduse et de l’algue.
Deuxièmement, les exercices réalisés ont pour but de développer l’amplitude des mouvements et des formes pour exprimer sa force vitale et ses talents.
Beaucoup d’exercices de shintaïdo sont destinés à développer l’ouverture du corps (hanches, poitrine, mains, etc…) et de l’esprit.
Les exercices que les pratiquants réalisent par deux (kumités) visent à tester l’efficacité des techniques enseignées. L’amplitude des mouvements, le relâchement du corps et la justesse de l’intention sont les critères qui permettent de juger que les techniques utilisées sont efficaces.
La fluidité et la précision des mouvements constituent une part essentielle du shintaïdo. Il faut se rappeler que chaque geste a un sens et les pratiquants se doivent de les « habiter ».
Avec le shintaïdo, il n’y a pas de compétition. La discipline cherche plutôt à favoriser la coopération.
Donc, chaque participant est invité à s’exprimer librement et à découvrir à son propre rythme son potentiel dans un esprit de coopération, de confiance et de respect de l’autre.
Le shintaïdo est une discipline qui met l’accès sur la liberté du mouvement et aussi de l’esprit.
Lors d’un kumité par exemple, la pratique commence de manière formelle et puis se transforme petit à petit en une sorte de danse entre les deux pratiquants.
Les équipements
Pour pratiquer le shintaïdo, il faut des vêtements amples et confortables. Si vous avez un kimono, c’est mieux.
Pendant un stage, il faut prévoir un vêtement par jour, une brassière ou soutien-gorge sport pour les filles et une paire de baskets pour les exercices en extérieur.
Il faut savoir que la tenue traditionnelle du shintaïdo est un keiko gi blanc qui ressemble à celle utilisée par les pratiquants de karaté. La ceinture du pratiquant est toujours blanche, quel que soit son niveau. Les instructeurs quant à eux, portent par-dessus de leur keiko gi un hakama, une sorte de jupe blanche traditionnelle.