Menu Fermer
Accueil » Animaux » La tauromachie, un art ancestral

La tauromachie, un art ancestral

Au sommaire

1)  De nombreux pays férus de tauromachie
2)  Une histoire ambiguë
3)  Des pratiques diverses

Mettant souvent en évidence son amour du risque, l’Homme n’a jamais cessé de démontrer à travers son Histoire sa supériorité vis-à-vis des espèces vivantes sur le globe.
Une des illustrations les plus remarquées de ce goût exacerbé du risque de l’Homme et de sa domination indéniable sur les divers animaux qui vivent sur la planète est ainsi constatée dans la pratique de la tauromachie.

Matador en action lors d'une corrida
Matador en action lors d’une corrida

Cet art très spécifique démontre le courage, la puissance et la domination de l’Homme face au taureau, un animal traditionnellement reconnu pour sa force, sa puissance et son agressivité.

De nombreux pays férus de tauromachie

Par moment largement décrié pour sa violence et ses pratiques sanguinaires, cette discipline est néanmoins amplement appréciée dans diverses contrées du globe : dans le Midi de la France, en Espagne, au Portugal, et dans plusieurs états d’Amérique latine comme la Bolivie, le Venezuela, la Colombie, l’Équateur, le Mexique ou encore le Pérou.
Devenue aujourd’hui un divertissement spectaculaire, la tauromachie propose des variantes selon les pays : du rodeo chileno au Chili aux courses landaise et camarguaise en France, en passant par les toros coleados au Mexique et au Venezuela, ses règles et ses pratiques diffèrent.
Mais les férus de cet art sont unanimes : qu’importe les règles et les pratiques, la tauromachie demeurera éternellement la lutte acharnée entre l’homme et le taureau.

Une histoire ambiguë

Jouissant d’un engouement populaire en Espagne, beaucoup d’observateurs penseraient que ce pays serait à l’origine de cet art du combat à mort contre le taureau.
Les historiens s’accordent à maintenir que la tauromachie a connu sa plus grande impulsion en Espagne, tout en confirmant que sa véritable origine proviendrait sans doute dans les alentours du massif des Pyrénées, là où vivaient paisiblement les troupeaux de taureaux sauvages bien avant le IXième siècle de notre ère.
Une des premières allusions à cet art est cependant affirmée dans les récits de diverses fêtes tauromachiques royales qui eurent lieu au Royaume d’Espagne vers les années 815.

Puis, à une période plus proche de l’époque actuelle, certaines histoires font état de diverses pratiques de la tauromachie codifiée initiée par une minorité de nobles cavaliers, les « caballeros en plaza », en Espagne vers le XVIième siècle.
Déjà, ces récits d’époques lointaines font étalage de cavaliers achevant les taureaux avec une lance puissante et acérée.
Prise de pouvoir par le peuple oblige, c’est enfin vers le XVIIIième siècle que se « démocratisa » la pratique de corrida à pied, largement appliquée par les souches populaires des régions espagnoles et françaises.

Affrontement entre un taureau et un homme
Affrontement entre un taureau et un homme

Des pratiques diverses

En France, il existe deux variantes principales de la tauromachie : la course landaise et la course camarguaise. Hissées au véritable rang de sport, ces deux variantes ont pour point commun le fait de ne pas mettre à mort l’animal à l’issue de la course.
Dans le cas de la course landaise, pratiquée généralement dans les départements du Gers et des Landes, il existe même une Fédération Française de la Course Landaise qui est mise en place pour administrer la discipline.
Symbole reconnu de l’identité régionale, cette tradition tauromachique fait notamment partie du patrimoine culturel gascon.

Outre le fait de laisser l’animal en vie après la course, l’autre particularité de la course landaise repose dans le fait qu’à la place d’un taureau, c’est une vache landaise qui est utilisée pour la tauromachie.
Ici, le but est de faire face à la féroce combativité de la vache, puis d’échapper à ses assauts avec des techniques d’esquive et de saut spécifiques.
Pour pratiquer la course landaise, les pratiquants de cette forme de tauromachie possèdent des conditions physiques dignes de sportifs de très haut niveau.
La course camarguaise quant à elle se pratique principalement dans les régions du Vaucluse, du Gard, de l’Hérault et des Bouches-du-Rhône.

Dans cette discipline sportive, le but du jeu est tout simple : grâce à la maîtrise de techniques complexes et l’acquisition d’expériences importantes, les joueurs devront tenter de prendre trois attributs placés délicatement sur les cornes du taureau : une cocarde, un gland et une ficelle.
Évoluant ainsi à proximité du taureau, les joueurs devront faire preuve d’une adresse extrême pour déjouer sa puissance et son agressivité.

Actuellement, pas moins d’un millier de compétitions de course camarguaise a lieu chaque année au sein d’une centaine d’arènes situées dans les départements français.
D’autres types de tauromachie font également partie de cet art de combattre le taureau, issu des noms grecs tauros, ou taureau, et makheia, ou combat.
Le plus réputé demeure sans doute la corrida espagnole, au cours de laquelle le taureau doit être mis à mort. Symbole particulier de la culture espagnole, c’est une forme appréciée par bon nombre de personnes, mais décriée par d’autres pour son issue souvent très violente.

Un doute sur un terme employé ? Besoin d'une définition ? Ce qu'il faut retenir est dans le glossaire.

COMPLÉTEZ VOTRE LECTURE